Je crois qu’il est clair maintenant que je ne suis pas un
marin. Au bout de deux jours, c’est comme une espèce de claustrophobie, il faut
que je fuie ça absolument. Le tangage, le roulis, le mal de mer…
Adieu les grandes traversées. Aujourd’hui, il m’est
impensable de rester 25 jours en mer pour traverser l’atlantique, alors à quoi
bon descendre vers les Canaries. Tout
n’est pas négatif. J’ai eu deux moments très agréables à bord de mon voilier.
La première journée, jusqu'à 3 h du matin a été superbe. Un vent 4 Beauforts
NO, une mer peu agitée, c’était parfait puis la houle est arrivé par le
travers, le vent a faibli et tourné au portant ; une horreur, les voiles
bâtaient dans tous les sens avec le roulis. Ça a duré jusqu'à ce que je change
de cap. C’est quand même barbant de ne pas pouvoir aller où on veut. La
deuxième nuit, de 23 h à 5 h, j’ai eu un vent force 5 sur un petit largue. Le
voilier passait très bien, il était suffisamment bien réglé pour que le pilote
électrique puisse barrer.
Quand j’ai passé la barre à l’entrée du chenal du Cap Ferret,
j’étais tendu. J’avais attendu les conditions idéales à proximité de la marque
d’eau saine, c’est passé sans problème. Juste à cet endroit, il y a un voilier
ensablé sur la plage dont on ne voit plus que le mât. Ce n’était pas
rassurant !
À Arcachon, il n’y a pas de place. J’ai pu obtenir 48 h
au ponton visiteur qui n’a ni l’eau, ni l’électricité. Pas de wifi, 47 €
la nuit, il m’on fait cadeau de la
deuxième. Ils sont gentils, mais quand y’a pas, y’a pas. Je devrais partir
demain matin, mais la météo prévoie du 6 Beauforts et il n’est pas question que
je passe la barre du cap Ferret dans c’est conditions. Tout à l’heure, j’irais
négocier une journée de plus. Donc normalement jeudi matin 1 h avant la pleine
mer je prends la direction de Royan. Là bas, j’aurais le temps de me poser un
peu et de réfléchir à la suite.
Un monde fou sur l'eau dans le bassin d'Arcachon. |